Constituer
une collection

La politique d’enrichissement d’une collection d’artothèque varie suivant le statut juridique, le mode de fonctionnement et le personnel de direction.
Généralement, une collection d’œuvres art s’enrichit par des acquisitions, mais aussi par d’autres moyens tels que les co-productions, des initiatives collaboratives et des dons.

Des commissions d’acquisition

Dans le fonctionnement de certaines artothèques, des commissions d’acquisition se réunissent annuellement pour valider un choix d’œuvres : les propositions d’achat émanent soit du comité technique invité, soit du responsable de l’artothèque. Ce comité -qui rassemble des professionnels de l’art contemporain (diffusion, marché, médiation, critique)- valide, tout en conservant une vision d’ensemble de la collection, chaque achat : une œuvre précise dans une démarche singulière. Si ce n’est le cas, le choix reste sous l’entière responsabilité du directeur de l’artothèque. Cette procédure permet d’être plus réactif face à des opportunités du marché et, éventuellement, plus cohérent.

Des axes de développement des collections sont parfois revendiqués. Certaines collections se spécialisent ainsi dans le médium de la photographie, ayant profité judicieusement de leur faible coût sur le marché dans les années 90 (Vitré, Grenoble…) , d’autres dans les œuvres multiples et les éditions (Caen, Auxerre…) jouant de la relation avec l’emprunteur qu’elles engendrent ; enfin, une troisième tendance se dessine, celle d’une sélection d’œuvres dans un champ artistique : la peinture (Nantes…), les œuvres graphiques (Limousin…) par exemple, qui peuvent être développés à travers des supports variés.

Mais l’objectif des acquisitions reste cependant de restituer un paysage contemporain de la création et de ses enjeux ; en choisissant des démarches particulièrement représentatives des tendances actuelles, dans sa variété, à échelle internationale si l’on peut, s’appuyant sur des artistes reconnus pour aller vers des recherches plus expérimentales.

L’enrichissement des collections, comme tout le projet d’une artothèque, reste avant tout une péréquation entre le contexte politico-culturel, la personnalité du responsable et le statut.

Le profil des collections reflète aussi les relations privilégiées développées avec les artistes d’un côté, et les emprunteurs de l’autre.

Ces collections recèlent des trésors de la production artistique, mieux connus des collectionneurs privés que des autres institutions. Elles sont incontestablement à découvrir !


Je découvre les articles de presse


 

Fermer