Demeure de Ladislas Combeuil

A l’artothèque

Prolongée jusqu’au 16/06/2021

Aide à la création DRAC Nouvelle-Aquitaine 2020

 

Depuis 2005, l’artothèque de Pessac invite chaque année un artiste dans le cadre d’une création d’exposition soutenue par la DRAC Nouvelle-Aquitaine. Après Stéphane Couturier, Abdelkader Benchamma, Philippe Fangeaux, Laurent Le Deunff, Cédric Couturier, Laurent Sfar, Joachim Schmid, Detanico & Lain, Pierre Labat et Sébastien Vonier, Hippolyte Hentgen, Julien Nédélec, Guillaume Pinard, Chourouk Hriech, Estelle Deschamp, l’artothèque a le plaisir d’accueillir Ladislas Combeuil en 2020.

« Les œuvres de Ladislas Combeuil (né en 1989 à Vannes, vit et travaille à Claix, en Charente) répondent à une recherche plastique qui puise ses formes dans une relecture constante de l’histoire de l’art. Celle-ci se lie plus ou moins fidèlement dans les sculptures qu’il élabore. A l’artothèque de Pessac, il détourne « Melancolia I », la célèbre gravure sur cuivre d’Albrecht Dürer (1471 – 1528), datée de 1514, œuvre emblématique intégrant une multitude de symboles qui sont autant d’énigmes ayant suscité de nombreuses interprétations au fil des siècles. L’image pourtant sert de simple point de départ, prétexte à une interrogation sur le statut même de l’art. Point de Polyèdre ici comme celui figuré dans la gravure au bas de l’échelle, sans nul doute la forme la plus représentée par les artistes, et que Ladislas Combeuil a lui-même déjà revisité dans une série de sculptures précédente. La forme, trop évidente en tant que représentation, est écartée. L’artiste s’intéresse à d’autres éléments présents dans la composition, qu’il tord, manipule, décontextualise, réduit à leur simple dimension de matériau. L’échelle, la sphère, le carré magique, la chauve-souris, la roue de meunier deviennent les éléments d’un travail qui diffère du précédent dans lequel il transposait jusque-là formellement des œuvres iconiques de l’histoire de l’art à l’aide de toile et de bois. Ici, il n’est en rien mimétique. Dénommée « Demeure », l’installation qui occupe la salle d’exposition de l’artothèque de Pessac est un « foyer, un habitat mais aussi ce qui reste sans bouger » confie l’artiste. Les figures fragmentées, composées d’acier rouillé et de contreplaqué arraché, abîmées de façon délibérée, donnent à cette demeure une indéniable empreinte mélancolique. Le visiteur est plongé dans un espace indéfini dont on ne sait s’il est en construction ou en ruine, s’il a vécu ou s’il s’apprête à vivre, un non-lieu entre la ville et la périphérie, un entre-deux dans lequel le temps serait suspendu. […] »

Extrait du texte de Guillaume Lasserre pour l’exposition

Commissariat : Anne Peltriaux et Corinne Veyssière

Plus d’informations : www.lesartsaumur.com/programmation/demeure/

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